Politique

«Les dogari m’accusent d’être un partisan de l’Undp»

«Je ne reviens pas sur le volet marché et perception de taxes. Vous et moi avions déjà discuté sur le sujet. Sur le volet sécuritaire, je ne peux qu’en rire, car je ne sais pas ce que veulent les gens. Les problèmes
d’insécurité de Touboro ne datent pas d’aujourd’hui. Touboro est une poudrière, les conseillers Undp le
savent bien. Je suis surpris par ces accusations alors que ces conseillers doivent me féliciter. Depuis mon arrivée et grâce à mon initiative, Touboro et Mbaïmboum ont déjà connu deux bouclages des forces de maintien de l’ordre et de sécurité. Ce qui n’avait pas été fait auparavant. Lors de la réunion à laquelle les conseillers font allusion, j’avais été ferme vis-à-vis des djaouro et des dogari, car je pressens une certaine complicité des villageois avec ceux qui viennent attaquer. Nous leur avons demandé de se constituer en comité de vigilance, tant il est impossible pour l’instant de mettre un policier derrière chaque personne sur une population de 17 000 âmes dans la ville de Touboro seulement. Par ailleurs, les conseillers doivent savoir que ces dogari ont géré ce vaste arrondissement des décennies durant et y ont développé des réseaux de renseignement qu’il faut exploiter. Lorsque je m’approche des dogari, ils m’accusent d’être un partisan des opposants, de l’Undp, tout comme je suis accusé par les conseillers de l’Undp d’être de mèche avec les dogari. Je ne suis pas compris par les gens à Touboro. Je ne suis pas là pour travailler avec une partie, mais avec tout le monde. Une autorité administrative doit être neutre et travailler avec tout le monde. C’est ce que j’essaye de faire. Je discute pourtant beaucoup avec ces jeunes. Si certains sont honnêtes, ils peuvent le témoigner. Tout comme ils doivent témoigner aussi que grâce à mon entregent, le marché d’Habaga a rouvert. Ce marché avait été fermé, on s’en souvient, à cause des affrontements entre Tupuri et une autre tribu. Ce marché, véritable grenier pour la commune de Touboro, est rouvert aujourd’hui. J’aurai dû attendre qu’on me félicite aussi. Je suis une autorité et je ne fais que
mon travail. C’est pour ce travail que j’ai été nommé à Touboro».

LDS

L'Oeil du Sahel est le quotidien spécialisé dans l'actualité du Nord-Cameroun. Son directeur de publication est Guibaï GATAMA

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